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Le discours du président décrypté et commenté, ses fautes d’orthographe corrigées

Françaises, Français, 

Mes chers compatriotes,

Nous sommes en train de vivre des jours difficiles. 

Ah bon ?

Nous ressentons tous en ce moment la peur, l’angoisse pour nos parents, pour nous même face à ce virus redoutable, invisible, imprévisible. 

Eh non, pas que pour nos parents. Des JEUNES en bonne santé aussi meurent. Ce sont les faits.

La fatigue et la lassitude pour certains, le deuil et le chagrin pour d’autres. 

La fatigue pour ceux qui travaillent ou bénévolent.
La lassitude pour ceux qui n’ont pas encore compris que le temps n’était pas à la lassitude mais bien à l’action, même depuis son domicile.

Cette période est encore plus difficile à vivre lorsqu’on habite à plusieurs dans un appartement exigu, lorsqu’on ne dispose pas chez soi des moyens de communications nécessaires pour apprendre, se distraire, échanger. Encore plus difficile à vivre lorsque les tensions sont là, que les risques de violence dans la famille scandent le quotidien et nous mesurons tous, dans cette période, la solitude et la tristesse de nos aînés. 

Ceux qui ont une télé ou un ordi ou une radio ou un téléphone sont ok.
Ceux qui vivent dans la rue se sont toujours débrouillés sans l’Etat, malheureusement.
On apprendra et on se distraira plus tard. Maintenant il convient d’être concentré.
Les violences familiales OUI ATTENTION (pour les enfants le 119, pour les femmes et les voisins le 3919).

Et pourtant, grâce à nos efforts, chaque jour nous avons progressé. Nos fonctionnaires et personnels de santé, médecins, infirmiers, aides-soignants, ambulanciers, secouristes, nos militaires, nos pompiers, nos pharmaciens ont donné dans cette première ligne toute leur énergie pour sauver des vies et soigner. Ils ont tenu. Les hôpitaux français ont réussi à soigner tous ceux qui s’y présentaient. Ces journées, ces semaines ont été et resteront l’honneur de nos soignants, en ville comme à l’hôpital. 

Grâce à LEURS efforts.
Ils ont donné sans protection, sans dormir, au péril de leurs propres vies.
Ils n’ont PAS réussi à soigner tous ceux qui se présentaient à l’hôpital.
Les soignants continueront de souffrir encore longtemps.

Dans la deuxième ligne, nos agriculteurs, nos enseignants, nos chauffeurs routiers, livreurs, électriciens, manutentionnaires, caissiers et caissières, nos éboueurs, personnels de sécurité et de nettoyage, nos fonctionnaires, nos journalistes, nos travailleurs sociaux, nos maires et élus locaux et j’en oublie tellement aidé par tant de Français qui se sont engagés. Tous ont permis à la vie de continuer au fond. 

OUI !

Et chacun d’entre vous, dans ce que j’ai appelé cette troisième ligne, chacun d’entre vous par votre civisme, en respectant les règles de confinement, grâce aussi à la vigilance de nos policiers et de nos gendarmes, vous avez fait que l’épidémie commence à marquer le pas. 

OUI !

Les résultats sont là. Plusieurs régions ont pu être épargnées. Depuis quelques jours, les entrées en réanimation diminuent. L’espoir renaît. 

OUI.
L’espoir : 1% , noyé dans 99% de colère.

Et je veux ce soir vous remercier très chaleureusement pour ce dévouement et vous dire toute ma reconnaissance. 

De rien. Combien d’argent tu donnes ?

Alors, étions-nous préparés à cette crise ? A l’évidence, pas assez mais nous avons fait face en France comme partout ailleurs. Nous avons donc dû parer à l’urgence, prendre des décisions difficiles à partir d’informations partielles, souvent changeantes, nous adapter sans cesse, car ce virus était inconnu et il porte encore aujourd’hui beaucoup de mystères. 

Alors, étions-nous préparés à une crise sanitaire ? NON. Les hôpitaux étaient déjà à bout de souffle avant le virus. C’est pas faute de l’avoir manifesté.
« Nous avons pris des décisions changeantes » parce que des petits loubards pensent encore à leurs intérêts personnels plutôt qu’au bien commun.

Le moment, soyons honnêtes, a révélé des failles, des insuffisances. Comme tous les pays du monde, nous avons manqué de blouses, de gants, de gels hydro alcooliques. Nous n’avons pas pu distribuer autant de masques que nous l’aurions voulu pour nos soignants, pour les personnels s’occupant de nos aînés, pour les infirmières et les aides à domicile. 

« Comme tous les pays du monde » : trop facile. D’autres pays font beaucoup mieux que nous. Regardons-les enfin ! Imitons-les vite ! (mes yeux vers le Portugal…)

Dès l’instant où ces problèmes ont été identifiés, nous nous sommes mobilisés – Gouvernement, collectivités locales, industriels, associations – pour produire et pour acquérir le matériel nécessaire. Mais je mesure pleinement que, lorsque l’on est au front, il est difficile d’entendre qu’une pénurie mondiale empêche les livraisons. 

Non. Des entreprises qui pourraient fabriquer du matériel utile au bien commun restent au chômage technique parce que c’est plus simple pour elles.

Les commandes sont désormais passées. Surtout, nos entreprises françaises et nos travailleurs ont répondu présent et une production, comme en temps de guerre, s’est mise en place : nous avons réouvert des lignes pour produire et nous avons réquisitionné. 

Les commandes ont été passées quand ? C’est quoi ce « désormais » ?
« Réquisitionné » ? qui quoi quand ?

D’ici trois semaines, nous aurons, imaginez-le, multiplié par cinq la production de masques pour nos soignants en France et nous aurons produit 10 000 respirateurs supplémentaires de plus sur notre sol. Ces respirateurs si précieux en réanimation.

Hop là je corrige tes fautes Manu : multipliE
Je ne les corrigerai pas toutes, pour que les français constatent que même toi tu es mauvais élève.
x 5 la production de masques ?
0 x 5 = 0 donc en effet tout va bien
10 000 respirateurs ? il en faut beaucoup plus et aussi des humains pour les utiliser.

Grâce à ces efforts, nous saurons faire face et nous allons continuer à distribuer davantage d’équipements. 

Où prendra-t-on les humains ?

Mais comme vous, j’ai vu des ratés, encore trop de lenteur, de procédures inutiles, des faiblesses aussi de notre logistique. Nous en tirerons toutes les conséquences, en temps voulu, quand il s’agira de nous réorganiser. 

Rendez-vous au procès.

Ces dernières semaines, soyons aussi justes avec notre pays, ont été marqué par de vraies réussites : le doublement du nombre de lits en réanimation, ce qui n’avait jamais été atteint, les coopérations inédites entre l’hôpital, les cliniques privées et la médecine de ville, le transfert de patients, vers les régions les moins touchées, mais aussi vers le Luxembourg, la Suisse, l’Allemagne et l’Autriche, que je remercie, la mise en place de l’enseignement à distance, l’organisation de chaînes de solidarité dans nos communes, la réussite de tous ceux qui nous ont nourris durant ces semaines sans rupture, avec engagement, le rapatriement de plusieurs dizaines de milliers de ressortissants français et européens depuis des pays du monde entier et le soutien aux Français de l’étranger. 

On est vraiment trop généreux d’envoyer des français se faire soigner à l’étranger. On ne reconnaît surtout pas que c’est parce qu’on est sous l’eau. On noie ça dans des auto-congratulations de réussite apparentées à de la grosse branlette.

Très souvent, ce qui semblait impossible depuis des années, nous avons su le faire en quelques jours. Nous avons innové, osé, agit au plus près du terrain, beaucoup de solutions ont été trouvées. Nous devrons nous en souvenir car ce sont autant de forces pour le futur. 

Garde des forces pour le futur oui. Toi et tous les responsables irresponsables.

Mes chers compatriotes, si je tenais à m’adresser à vous ce soir, après avoir largement consulté ces derniers jours, c’est pour vous dire en toute transparence ce qui nous attend pour les prochaines semaines et les prochains mois. 

Visiblement t’as pas assez consulté. Essaye-encore.

L’espoir renaît, je vous le disais, oui, mais rien n’est acquis. Dans le Grand Est comme en Ile de France, les services hospitaliers sont saturés. Partout, en Hexagone comme dans les outre-mer, le système est sous tension et l’épidémie n’est pas encore maîtrisée. 

Ah oui ?

Nous devons donc poursuivre nos efforts et continuer d’appliquer les règles. Plus elles seront respectées, plus nous sauveront de vies. 

Quelles règles ?

C’est pour cela que le confinement le plus strict doit encore se poursuivre jusqu’au lundi 11 mai. C’est durant cette période, le seul moyen d’agir efficacement. 

Rassure-nous. Le 11 mai 2021 ?

C’est la condition pour ralentir encore davantage la propagation du virus, réussir à retrouver des places disponibles en réanimation et permettre à nos soignants de reconstituer leurs forces. Le lundi 11 mai ne sera possible que si nous continuons d’être civiques, responsables, de respecter les règles et que si la propagation du virus a effectivement continué à ralentir. 

Les soignants vont reconstituer leurs forces avec quoi ? de la cocaïne ?

Je mesure pleinement, en vous le disant, l’effort que je vous demande. Durant les 4 semaines à venir, les règles prévues par le gouvernement devront continuer d’être respectées. Elles sont en train de montrer leur efficacité et ne doivent être ni renforcées ni allégées, mais pleinement appliquées. Je demande à tous nos élus, dont je sais l’importance dans cette période, je demande à tous nos élus, comme la République le prévoit en cette matière, d’aider à ce que ces règles soient les mêmes partout sur notre sol. Des couvre-feux ont été décidés là où c’était utile mais il ne faut pas rajouter des interdits dans la journée. 

Elles ne doivent pas être « renforcées » ? Tu tues en disant ça. C’est simple comme bonjour.

Pour notre vie quotidienne, il faut continuer lorsque nous sortons à appliquer les « gestes barrières » : nous tenir à distance et nous laver les mains. Je veux aussi vous rappeler que tous ceux qui ont une maladie chronique ou souffrent d’autres maladies doivent pouvoir continuer à consulter leur médecin. Car il n’y a pas que le virus qui tue : l’extrême solitude, le renoncement à d’autres soins peuvent-être aussi dangereux. 

Tu penses vraiment que tu nous protèges assez pour qu’on sorte, nous les malades chroniques ? On est en sursis permanent. Chaque décision faible est une mise en danger immédiate de nos vies. Tu signes nos certificats de décès à l’avance.

Je souhaite aussi que les hôpitaux et les maisons de retraite puissent permettre d’organiser pour les plus proches, avec les bonnes protections, la visite aux malades en fin de vie afin de pouvoir leur dire adieu. 

Mais que tu es magnanime. Nos proches meurent par ta faute, mais on aura le droit de leur faire un petit coucou revêtus du matériel des soignants. Mais que tu es magnanime. Si je meurs je ne veux pas qu’on vienne me faire coucou. Le personnel soignant me donnera la force de partir en paix, comme il le fait si souvent et si généreusement. Mes proches ne viendront pas me faire coucou, ni moi vivante ni moi morte, je les ai déjà prévenus. Ce serait encore mettre des humains en danger. 

Durant cette phase de confinement, le pays continue à vivre, et heureusement. Certaines activités sont interdites, car incompatibles avec les règles sanitaires. Pour tous les autres secteurs économiques, quand la sécurité des travailleurs et des entrepreneurs est bien garantie, ils doivent pouvoir produire et l’ont largement fait depuis maintenant un mois. 

On continue de vivre mais c’est dans la peur de tes décisions minables et leurs conséquences désastreuses.

Pour tous ceux qui doivent-être aidés durant cette période, les mesures de chômage partiel pour les salariés et de financement pour les entreprises, seront prolongées et renforcées. Elles sont inédites et protèges d’ores et déjà plus de 8 millions de nos salariés et nombre de nos entreprises.

Hop deuxième faute d’orthographe corrigée. Appelez-moi l’Elysée, je suis bénévole, pour tous les français, TOUS.

Pour les artisans, les commerçants, les professions libérales et les entrepreneurs, le fonds de solidarité apporte une première réponse mais je sais votre angoisse, je l’ai entendu, je l’ai lu : les charges qui continuent de tomber, les traites, les loyers, les emprunts, c’est pourquoi j’ai demandé au Gouvernement d’accroître fortement les aides, de les simplifier, pour vous permettre de surmonter cette période. Je souhaite que les banques puissent décaler toutes les échéances beaucoup plus massivement qu’elles ne l’ont fait et les assurances doivent être au rendez-vous de cette mobilisation économique. J’y serai attentif.

Quand tu dis « attentif », on n’y croit plus. Soit plus clair.

Il y a donc un travail dans les prochains jours à poursuivre pour vous consolider économiquement dans cette période.

Tu travailles ? ou bien tu vas au théâtre chez Raoult ?

Rapidement, un plan spécifique sera mis en œuvre pour les secteurs qui, comme le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, la culture et l’événementiel, seront durablement affectés. Des annulations de charges et des aides spécifiques seront mises en place.

BIEN.

Pour les plus fragiles et les plus démunis, ces semaines sont aussi très difficiles. Je veux remercier les maires, les élus locaux, les associations qui se sont fortement mobilisés aux côtés du Gouvernement. Et j’ai demandé à celui-ci d’aller plus loin là aussi et de verser sans délai une aide exceptionnelle aux familles les plus modestes avec des enfants afin de leur permettre de faire face à leurs besoins essentiels. Les étudiants les plus précaires vivants parfois loin de leurs familles, en particulier lorsque celles-ci viennent d’outre-mer, seront aussi aidés.

En effet, heureusement que les maires sont là pour rattraper les bêtises du gouvernement.

Dès mercredi, le Conseil des ministres décidera des moyens financiers nouveaux et le Gouvernement apportera toutes les réponses nécessaires à chaque fois qu’il le faudra. 

Fais dès aujourd’hui. Arrête de repousser.

Le 11 mai prochain, mes chers compatriotes, sera donc le début d’une nouvelle étape. Elle sera progressive, les règles pourront être adaptées en fonction de nos résultats car l’objectif premier demeure la santé de tous les Français. 

Rassure-nous. Le 11 mai 2021 ?

A partir du 11 mai, nous rouvrirons progressivement les crèches, les écoles, les collèges et les lycées. 

C’est là que j’avale un premier Xanax. Vous le voyez gros comme une maison le deuxième pic épidémique ? ou il vous faut des jumelles ?

C’est pour moi une priorité car la situation actuelle creuse des inégalités. Trop d’enfants, notamment dans les quartiers populaires et dans nos campagnes, sont privés d’école sans avoir accès au numérique et ne peuvent être aidés de la même manière par les parents. Dans cette période, les inégalités de logement, les inégalités entre familles sont encore plus marquées. C’est pourquoi nos enfants doivent pouvoir retrouver le chemin des classes. Le Gouvernement, dans la concertation, aura à aménager des règles particulières : organiser différemment le temps et l’espace, bien protéger nos enseignants et nos enfants, avec le matériel nécessaire. 

Parce que tu crois que les enfants des quartiers populaires commencent à souffrir des inégalités seulement maintenant ? Tu crois ?!?
Donc on va tuer des gens pour que tous les enfants sachent écrire sans fautes d’orthographe ? Même toi, tu es président, et tu fais des fautes d’orthographe. Alors remballe tes idées criminelles, et vite.

Pour les étudiants de l’enseignement supérieur, les cours ne reprendront pas physiquement jusqu’à l’été. Le Gouvernement précisera pour chacun la bonne organisation qui sera nécessaire, en particulier pour les examens et les concours. 

Des gens meurent mais on se préoccupe des redoublements d’un an dans les études. Tout va bien ?

Le 11 mai, il s’agira aussi de permettre au plus grand nombre de retourner travailler, redémarrer notre industrie, nos commerces et nos services. Le Gouvernement préparera sans délai ces réouvertures avec les partenaires sociaux pour que des règles soient établies afin de protéger les salariés au travail. C’est la priorité. 

C’est là que j’avale un second Xanax. « C’est la priorité ».

Les lieux rassemblant du public, restaurants, cafés et hôtels, cinémas, théâtres, salles de spectacles et musées, resteront en revanche fermés à ce stade. Les grands festivals et événements avec un public nombreux ne pourront se tenir au moins jusqu’à mi-juillet prochain. La situation sera collectivement évaluée à partir de mi-mai, chaque semaine, pour adapter les choses et vous donner de la visibilité. 

On commencera à tuer à partir du 11 mai. Mais pour que ça ne ressemble pas à de l’extermination de masse on ne tuera pas les foules avant la mi-juillet.

Pour leur protection, nous demanderons aux personnes les plus vulnérables, aux personnes âgées, en situation de handicap sévère, aux personnes atteintes de maladies chroniques, de rester même après le 11 mai confinées, tout au moins dans un premier temps. Je sais que c’est une contrainte forte. Je mesure ce que je vous demande et nous allons, d’ici le 11 mai, travailler à rendre ce temps plus supportable pour vous. Mais il faudra essayer de s’y tenir pour vous protéger, pour votre intérêt.

A votre service mon bon Monsieur. Les fragiles on restera confinés mais chaque personne qui nous aidera nous apportera le virus à domicile. Ou bien les personnes qui nous aideront mourront. Tout ça pour notre intérêt ?
 
Nous aurons à partir du 11 mai une organisation nouvelle pour réussir cette étape. L’utilisation la plus large possible des tests et la détection est une arme privilégiée pour sortir au bon moment du confinement. 

Les même tests que ceux qui donnent un paquet de faux négatifs ?

D’ici là et dans les prochaines semaines, nous allons continuer d’augmenter le nombre de tests faits chaque jour. C’est ce qui, depuis 15 jours, est fait. Durant les semaines à venir, j’ai demandé que ces tests, soient d’abord pratiqués sur nos aînés, nos soignants et les plus fragiles. Et que nous puissions continuer de mobiliser partout tous les moyens de faire des tests, c’est-à-dire tous les laboratoires publics et tous les laboratoires privés.

LOL

Le 11 mai, nous serons en capacité de tester toute personne présentant des symptômes. Nous n’allons pas tester toutes les Françaises et tous les Français, cela n’aurait aucun sens. Mais toute personne ayant un symptôme doit pouvoir être testée. Les personnes ayant le virus pourront ainsi être mises en quarantaine, prises en charge et suivies par un médecin. 

C’est faux. Tu ne sais pas combien auront des symptômes. Tu continues de mentir.
Et SI, ça aurait du sens de tester tout le monde. Mais tu ne maîtrises rien.

Pour accompagner cette phase, plusieurs innovations font l’objet de travaux avec certains de nos partenaires européens, comme une application numérique dédiée qui, sur la base du volontariat et de l’anonymat, permettra de savoir si, oui ou non, l’on s’est trouvé en contact avec une personne contaminée. Vous en avez sûrement entendu parler. 

Une application ? on s’en fout d’une application numérique ! On veut des masques !! Le virus n’est pas numérique !!

Le Gouvernement aura à y travailler, il ne faut négliger aucune piste, aucune innovation. Mais je souhaite qu’avant le 11 mai, nos Assemblées puissent en débattre, et que les autorités compétentes puissent nous éclairer. Cette épidémie ne saurait affaiblir notre démocratie, ni mordre sur quelques libertés.

Qu’est-ce qu’on fait des masques en tissu ? (lien très précieux ici)
 
Jusqu’à nouvel ordre, nos frontières avec les pays non-européens resteront fermées. 

Ça nous arrange bien. On repense aux victimes au large de la Grèce ? Juste avant le gros début du covid ?
Et c’est quoi l’Europe aujourd’hui ? Sérieusement ? Vraie question.

Nous déploierons ensuite tous les moyens nécessaires à la protection de la population. En complément des « gestes barrière » que vous connaissez bien et qu’il vous faudra continuer à appliquer, l’Etat à partir du 11 mai en lien avec les maires devra permettre à chaque Français de se procurer un masque grand public. Pour les professions les plus exposées et pour certaines situations, comme dans les transports en commun, son usage pourra devenir systématique. 

Tu parles ENFIN du port du masque. Mais bien trop tard dans ton discours, et bien trop tard dans le temps. En même temps que tu discoursais le lundi de Pâques, le Portugal, ce petit pays de merde pour lequel on ne comprend toujours pas pourquoi il s’en sort si bien, décidait du port du masque (tous types de masques) dans tous les lieux publics.
Mais pourquoi diable ce petit pays de merde s’en sort-il si bien ? ça doit vraiment être une explication géographique.

Ce sera possible grâce à nos importations et grâce à la formidable mobilisation d’entrepreneurs et de salariés partout sur le territoire pour produire massivement ce type de masques.

Des entreprises qui pourraient produire sont encore à l’arrêt. Qui/quoi va les inciter à travailler ?

Le Gouvernement présentera d’ici 15 jours, sur la base de ces principes, le plan de l’après 11 mai et les détails d’organisation de notre vie quotidienne. 

« 15 jours » ? encore les fameux « 15 jours » ? Mais vous dormez ou quoi ? Les soignants ne repoussent rien à 15 jours, eux.

Des points de rendez-vous réguliers se tiendront pour que nous puissions adapter les mesures prises et ensemble décider de manière régulière d’ajuster les choses. 

Parfait.

Alors à quelle échéance, dès lors, peut-on espérer entrevoir la fin définitive de cette épreuve ? Quand pourrons-nous renouer avec la vie d’avant ? Je sais vos questionnements, je les partage. Ils sont légitimes. J’aimerais tellement pouvoir tout vous dire et vous répondre sur chacune de ces questions. Mais en toute franchise, en toute humilité, nous n’avons pas de réponse définitive à cela.

En effet. Et les gens l’ont bien compris maintenant. Même ceux qui ne connaissaient pas le mot croquignolesque. Donc arrête de nous prendre pour des demeurés.
 
Aujourd’hui, d’après les premières données qui seront prochainement affinées par ce qu’on appelle les tests sérologiques, une très faible minorité de Français ont contracté le Covid-19. Ce qui veut dire que nous sommes loin de ce que les spécialistes appellent l’immunité collective, c’est-à-dire ce moment où le virus arrête de lui-même sa circulation parce que suffisamment d’entre nous l’avons eu. 

L’OMS informe que l’immunisation ne fonctionne pas comme on pourrait le croire. On ne sait pas pourquoi. Tu dis donc n’importe quoi.

C’est pourquoi la première voie pour sortir de l’épidémie est celle des vaccins. Tout ce que le monde compte de talents, de chercheurs y travaille. La France est reconnue en la matière et a d’excellentes ressources parce que c’est sans doute la solution la plus sûre, même s’il faudra plusieurs mois au moins pour la mettre en œuvre. Notre pays investira encore plus massivement dans la recherche et je porterai dans les prochains jours une initiative avec nombre de nos partenaires en votre nom pour accélérer les travaux en cours. 

Troisième faute d’orthographe corrigée.
Vas-y investi dans la recherche. On veut voir ça. Merci.

La seconde voie, ce sont les traitements. Nous y travaillons depuis le premier jour. Il y a eu, je le sais, beaucoup de débats dans le pays. Toutes les options sont explorées et notre pays est celui qui a engagé le plus d’essais cliniques en Europe. J’ai tenu moi-même à comprendre chacune des options possibles, à m’assurer que tout était essayé dans les meilleurs délais et avec rigueur. Il ne s’agit pas de donner un traitement si on n’est pas sûr mais de procéder à tous les essais cliniques pour que toutes les pistes soient poursuivies. Et croyez-le, nos médecins, nos chercheurs travaillent d’arrache-pied. Aucune piste n’est négligée, aucune piste ne sera négligée. Je m’y engage. 

Dis-le que dans un essai clinique il y a des règles très strictes à respecter. Qu’on doit pas faire n’importe comment comme Raoult. Dis-le.

Voilà, ce soir je partage avec vous ce que nous savons et ce que nous ne savons pas. Nous finirons par l’emporter mais nous aurons plusieurs mois à vivre avec le virus. Avec humilité, il nous faut aujourd’hui décider et agir en tenant compte des incertitudes avec lucidité, oui, parce que regardez l’Asie, où le virus semblait avoir été vaincu et il revient dans de nombreux pays qui, à nouveau, décident de refermer leurs économies. Il nous faut donc procéder avec calme et courage. 

Tu as partagé beaucoup de conneries quand même. Consulte-moi avant le prochain si tu veux. Je suis à ta dispo.

Mais ce que je sais, ce que je sais à ce moment, mes chers compatriotes, c’est que notre Nation se tient debout, solidaire, dans un but commun. 

Qui est debout exactement ? Les statues des Marianne en pierre ? Sur quoi se reposent nos soignants, nos travailleurs, pour rester debout ?

On disait que nous étions un peuple indiscipliné, et voilà que nous respectons des règles, des disciplines parmi les plus rigoureuses jamais imposées à notre peuple en temps de paix. 

Fais gaffe quand même. Ça risque de piquer les yeux d’indiscipline quand on pourra te montrer comme on est pas contents.

On disait que nous étions un peuple épuisé, routinier, bien loin de l’élan des fondations, et voilà que tant d’entre vous rivalisent de dévouement, d’engagement face à l’inattendu de cette menace. 

Laisse tomber ces palabres. Personne n’est dupe. On ne se bat pas par plaisir. On préférait la routine.

Nous voilà tous solidaires, fraternels, unis, concitoyens d’un pays qui fait face. Concitoyens d’un pays qui débat, qui discute, qui continue de vivre sa vie démocratique, mais qui reste uni. Et je veux ce soir partager avec vous, au cœur de l’épreuve, cette fierté. 

Unis ? Ce n’est pas en disant à un peuple qu’il est uni qu’on va l’unir. L’injonction d’unité à un peuple désuni (ce fait est un secret pour personne) a probablement même l’effet inverse.

Cette certaine idée qui a fait la France est bien là, vivante et créatrice. Et cela doit nous remplir d’espoir. 

Espoir qu’on te pardonne ? A toi et aux autres ? (lien mediapart précieux)

Durant les semaines à venir, le Gouvernement, le Parlement, notre administration, avec nos maires et nos élus locaux, auront à préparer la suite. Pour ce qui me concerne, je tâcherai de porter en Europe notre voix afin d’avoir plus d’unité et de solidarité. Les premières décisions ont été dans le bon sens et nous avons beaucoup poussé pour cela, qu’il s’agisse de la Banque centrale européenne, de la Commission européenne ou des gouvernements. 

C’est ça. Occupe toi de l’Europe. Et vu ce qui se passe à la présidence de l’Europe, y a du boulot. On regrette vraiment Durão Barroso.

Mais nous sommes à un moment de vérité qui impose plus d’ambition, plus d’audace, un moment de refondation.

OUI

Nous devons aussi savoir aider nos voisins d’Afrique à lutter contre le virus plus efficacement, à les aider aussi sur le plan économique en annulant massivement leurs dettes. 

OUI

Oui, nous ne gagnerons jamais seuls.

En effet.

Parce qu’aujourd’hui, à Bergame, Madrid, Bruxelles, Londres, Pékin, New York, Alger ou Dakar, nous pleurons les morts d’un même virus. Alors si notre monde sans doute se fragmentera, il est de notre responsabilité de bâtir dès aujourd’hui des solidarités et des coopérations nouvelles. Il nous reviendra aussi, dans les prochaines semaines, de préparer l’après. 

Plus tard.

Il nous faudra rebâtir notre économie plus forte afin de produire et redonner plein espoir à nos salariés, nos entrepreneurs, garder notre indépendance financière. 

OUI

Il nous faudra rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française et plus d’autonomie stratégique pour notre Europe. Cela passera par un plan massif pour notre santé, notre recherche, nos aînés, entre autres. 

Nos médicaments surtout !! La pénurie est là sous nos yeux. C’est pas faute d’alerter.

Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ». Ces mots, les Français les ont écrits il y a plus de 200 ans. Nous devons aujourd’hui reprendre le flambeau et donner toute sa force à ce principe. 

Combien. Dis-leur combien. Maintenant.

Il nous faudra bâtir une stratégie où nous retrouverons le temps long, la possibilité de planifier, la sobriété carbone, la prévention, la résilience qui seules peuvent permettre de faire face aux crises à venir. 

« Résilience » ? Tu nous expliqueras, mais plus tard.

Ces quelques évidences s’imposent aujourd’hui à nous mais ne suffiront pas. Je reviendrai donc vers vous pour parler de cet après. Le moment que nous vivons est un ébranlement intime et collectif. Sachons le vivre comme tel. Il nous rappelle que nous sommes vulnérables, nous l’avions sans doute oublié. Ne cherchons pas tout de suite à y trouver la confirmation de ce en quoi nous avions toujours cru. Non. Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer – et moi le premier. 

On t’attend de pied ferme. Toi « le premier » si tu veux. Les autres ont les chopera ensuite.

Il y a dans cette crise une chance : nous ressouder et prouver notre humanité, bâtir un autre projet dans la concorde. Un projet français, une raison de vivre ensemble profonde. 

TA chance ?

Dans les prochaines semaines, avec toutes les composantes de notre Nation, je tâcherai de dessiner ce chemin qui rend cela possible. 

Ouais, dessine. Fais des beaux dessins de merci. Affiche-les à l’hôpital. Applaudis à 20h. Dors sur tes 2 oreilles.

Mes chers compatriotes, nous aurons des jours meilleurs et nous retrouverons les Jours Heureux. J’en ai la conviction. 

Nous retrouverons des JH ? Avec des majuscules ?
Et surtout NON ne souris pas !!! Ne souris pas putain !

Et les vertus qui, aujourd’hui, nous permettent de tenir, seront celles qui nous aideront à bâtir l’avenir, notre solidarité, notre confiance, notre volonté. 

« Et les vertus qui, aujourd’hui, nous permettent de tenir, seront celles qui » vous mettront la plus grosse claque (sens non littéral) de votre histoire, dès qu’on pourra.

Alors prenez soin de vous, prenons soin les uns des autres.

Prend soin de nous, toi. ON t’a élu pour ça, parce que TU t’es proposé. C’est TON travail. Nous, on fait déjà notre maximum, avec tes décisions pourries.

Nous tiendrons. 

On verra, on ne sait pas. 

Vive la République. 

C’est ça.

Vive la France.

Vive la France.

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La Ministre du Confinement et du Tri anticipe l’allocution présidentielle

Françaises, Français,

Après avoir passé la semaine ante-pascale à se balader aux quatre coins de la France, notre Président de la République va enfin reprendre la parole pour la 18ème fois de la terrible crise sanitaire du coronavirus demain, lundi 13 avril 2020.

A cette mauvaise nouvelle s’ajoute donc le Communiqué Pascal de mon Ministère du Confinement et du Tri.

Ainsi, cette semaine, au Ministère du Confinement et du Tri nous avons été maintes fois contraints d’abaisser le classement du Président dans la classification nationale au mérite qui organise le tri pour l’accès aux respirateurs. En effet, alors qu’il y a exactement 4 semaines, le Président défendait bec et ongles, corps et âmes, le maintien de notre Démocratie Française – merci à lui – il nous a beaucoup déçu cette semaine en se rendant dans la même journée de jeudi ante-pascal, à Marseille pour consulter le Plus Sage Gourou Du Culte De La Personnalité Au Monde, le PSG Ducul de la Perse OM, puis au Kremlin. On est donc passé en 4 semaines, d’une véritable démocratie, à une véritable dictature poutinienne. Que l’on le sache au Ministère du Confinement et du Tri, le Président de notre République n’a pas encore été considéré irresponsable par les experts psychiatres. Il a donc perdu cette semaine 118 045 336 points dans la classification nationale au mérite des français.

Cette chute libre est contrebalancée par la remontée fulgurante dans la classification nationale au mérite de Professeur Jérôme Salomon, dit Grenouille. En effet, cette semaine, et tout particulièrement depuis ce mercredi ante-pascal, Grenouille a proposé aux français des points presse quotidiens contenant non plus seulement des chiffres, mais aussi des lettres. Nous avons donc attribué 367 210 points à Grenouille. Nous avons en effet choisi de pondérer sa remontée dans le classement, puisqu’il faut bien garder en tête que Jérôme fête ses 65 ans en ce dimanche pascal. Or, il est maintenant de notoriété publique que les plus de 65 ans sont ceux qui meurent le plus du coronavirus. De plus en plus, à l’heure actuelle, au jour d’aujourd’hui, de plus en plus, les jeunes réclament, avec la verve qu’on leur connaît, à être déconfinés, pour que seuls les plus de 65 ans restent confinés ; comme ces vieux l’étaient déjà avant le virus d’ailleurs, puisque l’on rappelle qu’à partir de 65 ans, un sénior devient un grabataire.

Cette idée lumineuse de nos jeunes, de l’avenir de notre nation, il faut s’en féliciter. En effet, cette semaine, les Grands Chercheurs Américains ont montré que dans l’état du Michigan, 40% des victimes du virus sont noires. Ainsi, les blancs ont eu l’intelligence – mais quel pléonasme l’intelligence des blancs – ainsi disais-je, les blancs ont eu l’intelligence de réclamer le déconfinement des blancs, pendant que les noirs exclusivement resteraient confinés. Je peux vous assurer que si nous avions été responsables du classement mondial au mérite de la population mondiale, nous aurions distribué des points à tous les blancs intelligents. Nous en aurions distribué également aux noirs bien élevés, dans le cadre de la parité, mais ce uniquement aux noirs confinés strictement sur leur continent africain.

Je souhaiterais terminer ce point presse pascal du Ministère du Confinement et du Tri sur 2 bonnes nouvelles qui redonneront de l’espoir à la France et aux français :

Premièrement, en ce dimanche pascal, le professeur Raoult, le PSG Ducul de la Perse OM, n’a pas relâché sa cadence de travail de soignant. Particulièrement ce soir à 20 heures, il faudra remercier ce grand professeur. Ainsi, il a eu l’idée ce matin, d’ajouter à la chloroquine dans le traitement contre le coronavirus, d’ajouter toutes, je dis bien toutes, les molécules dont le prix de la boîte est inférieur à celui du prix du ticket du métro à Marseille. Cette idée novatrice témoigne à nouveau de l’extrême courage de ce grand professeur, qui n’a de cesse de se battre contre ses homologues français qui, fiers de leur extrême richesse, n’ont pas la moindre idée du prix du ticket de métro de leur ville d’exercice.

Secondement, en ce dimanche pascal, veille de discours présidentiel, que tous ceux qui, à l’instar de la porte-parole du gouvernement français, ne savent toujours pas comment mettre un masque, que tous ces français se rassurent. Demain, le Président n’exhortera PAS les français au porc du masque. En effet, alors que les jeunes français issus des milieux défavorisés subissent de plein fouet le confinement, privés de leurs Grands Professeurs et de leurs Grands Enseignements, le Président a choisi de rappeler à tous les français qu’au nom de la solidarité nationale, la connerie s’appliquera à TOUS. Y compris à ceux qui se croiraient intelligents. Les masqués seront ainsi démasqués.

A bon entendeur, mes chers Compatriotes, Joyeuses Pâques.

Vive la République, et vive la France !

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Qui sont ces femmes ? De l’urgence d’écouter le Planning Familial

Mardi 7 avril 2020. Dans le contexte de la crise sanitaire liée au coronavirus, beaucoup de choses très positives sont organisées pour aider les gens à s’organiser. Notamment par le Ministère de la Santé pour faciliter la vie des professionnels de santé, des malades, de tous les français. C’est bien. On a besoin de ces actions rapides et efficaces.

Dans ce contexte, la voix du planning familial peine comme d’habitude à se faire entendre. Ce jour, il s’exprime sur Twitter : «  @leplanning salue les préconisations relatives à la facilitation de l’IVG médicamenteuse grâce à la téléconsultation et l’allongement du délai. Nous regrettons que le nombre de consultations ne soit pas réduit à 1 seule : l’IVG est un soin urgent, encore + en temps de Covid19. »

Je ne fais pas partie, ni ne représente, ni ne connais bien, le Planning Familial.
Je ne m’exprimerai donc pas en son nom. En revanche, je pense à ces femmes.

Qui sont ces femmes ?

C’est Lucie 15 ans, qui a voulu faire sa première fois avec son compagnon.
C’est Mélanie, 37 ans, qui a voulu une étreinte avec un inconnu, sous la douceur de l’alcool.
C’est Virginie, 25 ans, battue régulièrement par son mari, qui a été forcée.
C’est Michelle, 40 ans, qui n’envisage pas de prendre en charge plus d’un seul enfant.
C’est Pauline, 20 ans, qui vit dans un fauteuil roulant.
C’est Marie, 47 ans, qui a été au mauvais endroit au mauvais moment un soir de début 2020.
C’est Émilie, 29 ans, qui est gynécologue.
C’est Lise, 18 ans, qui vit dans la rue.
C’est Agnès, 49 ans, qui a été Secrétaire d’État.
C’est Nathalie, 55 ans, qui avait défilé contre l’avortement avec La Manif pour Tous.
C’est Jeanne, 38 ans, qui est infirmière au Collège.
C’est Jeanine, 56 ans, qui aime par-dessus tout ses petits enfants.
C’est Elsa, 40 ans, qui est mariée à un Ministre de la Santé.

Ces femmes aux prénoms français n’ont pas de visage. Elles sont blanches, noires, café au lait, jaunes, rouges, et toutes, sont accueillies au Planning Familial, avec la même constance. Elles accèdent dans l’ombre à un soin controversé. Aujourd’hui plus que jamais, l’État doit être AVEC elles. AVEC le planning.

 

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Petite réflexion sur une société sous haute tension

Bon. Alors voilà.

Cette fois je me donne des forces pour écrire avec le « Alors voilà » de Baptiste Beaulieu.

C’est dur en ce moment. Pour beaucoup de monde. Pour tout le monde de manière différente :
-le soignant à l’hôpital
-les familles où règne la violence
-nos aînés qu’on aime et qu’on respecte
-le soignant en ville
-le sans-abri
-les métiers qui continuent de tourner parce qu’ils sont indispensables : pompiers, éboueurs, routiers, métiers du commerce et de la distribution alimentaire, pompes funèbres
-le responsable politique
-le Directeur de structure de soin
-le télé-travailleur avec les enfants à la maison
-le chômage technique
-les solitaires malgré eux
et cetera

Bref. Tout le monde. Pour tout le monde c’est dur. Alors on s’énerve plus vite, on est agressif plus vite, et plus vite les travers d’une société mondiale sous haute tension prennent le dessus.

Hier je vous écrivais la perte de ma mamie Delphine. Ma mamie Delphine est morte. C’est fini.

J’ai écrit avec la sincérité de ma colère. Je me suis cachée derrière des mots hautement symboliques de Boris Vian : « j’irai cracher sur vos tombes ». Pour ceux qui ne connaissent pas Boris Vian, je vous conseille la lecture de L’écume des jours. Pour ceux qui n’aiment pas lire, il y a le film, avec Romain Duris.

On en est à un tel stade de nervosité sociale qu’une poignée d’irréductibles gaulois, probablement mue par l’effet Dunning-Kruger, l’antithèse du syndrome de l’imposteur, a jugé bon de m’écrire pour me dire que c’était honteux scandaleux ignominieux d’oser dire qu’on allait cracher sur des tombes. Alors oui probablement. Mais prenons un peu de recul. Moi qui n’aimait pas trop la formule classique des « sincères condoléances », cette fois j’aurais bien aimé la recevoir en lieu et place du schéma suivant :
– je dis que je suis triste parce que ma mamie est morte
– je suis en colère alors j’écris avec des mots durs
– des humains se disent qu’ils vont m’écrire pour me donner avant tout des leçons de bonne conduite

C’est vrai que dans mon blog y a de tout. De la colère de l’humour du très sérieux. Ce n’est pas évident pour le lecteur de savoir comment lire des écrits qui parfois nécessitent d’être étudiés avant d’être banalement intégrés. Mais c’est mon blog ; c’est ma liberté d’expression.

Que les nerveux se remettent en question, si c’est possible, comme je le fais en permanence.

Il n’y a pas le bien d’un côté le mal de l’autre.
Il n’y a pas le vrai d’un côté le faux de l’autre.
Il n’y a pas les bons d’un côté les mauvais de l’autre.
Il n’y a pas le gentil d’un côté le méchant de l’autre.
Il n’y a pas le juge d’un côté le coupable de l’autre.
Il n’y a pas le sauveur d’un côté le tueur de l’autre.
Il n’y a pas le responsable d’un côté l’irresponsable de l’autre.
et cetera

Je terminerais par du discours rapporté de paroles récentes du Docteur Tedros, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé, et aussi l’homme savant loyal droit respectable :

nous avons un ennemi commun, c’est uniquement ensemble que nous vaincrons.

Uniquement ENSEMBLE.

Merci.

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J’irai cracher sur vos tombes

C’était ma Mamie Delphine.

Elle vivait dans une vieille bâtisse de campagne. En très mauvais état, mais avec le nécessaire tout de même : eau courante, savon, électricité, cheminée, et toilettes au fond du jardin. Autour, personne. Pas un voisin en vue. Pour arriver chez Mamie Delphine il fallait être informé et motivé. Long chemin caillouteux, tourne à droite, puis deuxième gauche, puis droite et droite, et là on apercevait le petit donjon qui l’abritait. Le même depuis 86 ans. Mamie était âgée, néanmoins elle entretenait poules, coqs, fruits et légumes du jardin.

Pour moi, la fille de la ville, les fruits, les légumes et les œufs poussent dans les étals des hypermarchés. J’ai grandi dans des tours où les gens sont entassés, et je vis toujours entassée agglomérée. J’aime ça. Le brouhaha de la vie de la ville, le ronron de son essor constant.

Puis un virus a commencé à circuler. Le Président avait parlé, on n’avait pas vraiment compris si c’était grave ou pas grave. C’était grave on pouvait mourir, mais quand même il fallait aller s’agglutiner pour voter.

Ah cette belle journée de dimanche 15 mars 2020 : le soleil la chaleur le parc l’herbe les rires insouciants des enfants qui couraient partout avec les chiens autour. Jeux de ballons, paroles de fanfarons. Légèreté douceur et harmonie les plus accomplies.

Le jour d’après, le Président s’est montré mécontent. Finalement le virus était très méchant, il tuait des gens. La population fut targuée d’irresponsabilité, on prit des mesures strictes. Chacun devait rester chez soi. Parce que le virus était une petite puce qui sautait invisible d’un humain à l’autre, parce que parfois il restait invisible, parce que parfois il tuait violemment.

Ce virus était un tueur en série redoutable. Sans limites. Il se déplaçait pour tuer en se transbahutant d’un humain à l’autre. Il s’installait chez quelqu’un, le rendait très contagieux, puis parfois il n’avait plus envie de tuer celui-ci, il sautait sur quelqu’un d’autre. Puis parfois il avait envie de tuer celui-là.

Chacun devait rester chez soi mais voilà.

Après avoir passé une belle journée de dimanche 15 mars 2020 à jouer au parc, la famille Discipline, composée de deux parents et de deux enfants, se dit que l’appartement pas grand, enfermés dedans, ce serait inconfortable longtemps. Jouer, rire, courir, voilà ce dont avait besoin la famille Discipline. Alors, dans la nuit de lundi à mardi, en catimini il partirent pour leur belle maison de campagne. Elle était isolée de tout et de tous. Autour, personne. Pas un voisin en vue. Pour arriver dans la résidence de vacances de la famille Discipline, il fallait être informé et motivé. Long chemin caillouteux à parcourir, tourne à droite, puis deuxième gauche, puis droite et gauche, et là on apercevait le gros pavillon qui les abriterait.

Comme ils avait été prévenants et intelligents la famille Discipline.

Comme ils se sont amusés dans cette maison. Les enfants jouaient, riaient, courraient dans l’herbe.

Mais un jour ils ont eu faim. Alors ils ont se sont rendus à l’hypermarché du coin. Eh oui parce que même heureux, on ne vit pas longtemps d’amour et d’eau fraîche. Il achetèrent des pâtes, du papier toilette, du chocolat, de la farine pour cuisiner de bons gâteaux. Pour les œufs, ils se sont satisfait de faire vivre la petite productrice locale. Ils découvraient avec fierté qu’elle habitait à côté de chez eux. Comme c’était drôle.

Et puis vint le jour où ma Mamie aussi eu faim. Elle nous aimait, elle nous le disait, et nous aussi on l’aimait, et on le lui disait. Mais elle ne pouvait pas vivre seulement d’amour et d’eau fraîche. Alors elle demanda à Thierry, le facteur, son seul interlocuteur de l’extérieur, d’aller lui faire quelques courses à l’hypermarché du coin. Même si Mamie était autosuffisante pour beaucoup de choses, même si elle vendait l’excédent des œufs de ses poules à l’hypermarché, elle avait besoin de pâtes, de papier toilette, de chocolat et de farine.

Heureusement Thierry était gentil. Il a tout fait pour aider Mamie.

Quand Mamie a commencé à avoir du mal à respirer, c’est lui qui a appelé le Samu.
Quand Mamie a été diagnostiquée du virus et hospitalisée, c’est lui qui nous a prévenu.
Quand Mamie a cessé de respirer, c’est encore lui qui nous a consolé.

Voilà. Le virus a tué ma Mamie.

Je suis envahie de haine. De la plus vile colère. De la plus sotte volonté de vengeance.

Le virus ne pouvait pas atteindre Mamie facilement. Mais il voulait la tuer. Il voulait l’avoir morte, elle. D’autres aussi, elle aussi. Alors il a sauté sur l’aubaine que lui avait offerte la famille Discipline. Il est arrivé de la plus grande des villes jusqu’à la plus isolée des campagnes, dans la nuit de lundi à mardi. Il a attendu la faim de la famille Discipline, ses besoins primaires, manger et chier, et il s’est installé confortablement dans les rayons de l’hypermarché. Et il est passé tout simplement et logiquement par Thierry le facteur.

On nous dit de rester chez nous pour sauver des vies.
Moi je vous dis de rester chez vous pour cesser vos meurtres et vos assassinats. Vos crimes.
Vous qui vous déplacez, vous tuez autour de vous, sans pitié et sans relâche. 
Sans le savoir, peut-être même sans le vouloir.
Mais apprenez que vous tuez.

C’est vous qui avez tué ma Mamie.

Le virus vous a aidé.

Mais vous êtes les criminels.

A vous tous qui avez tué,
toute ma vie,
tant que je le pourrai,
tant que le virus m’aidera,
tant que ma voix portera,
tant que mes poumons souffleront,
à mon tour 
je vous tuerai 
puis j’irai cracher sur vos tombes.

 

 

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De l’utilité des points de situation quotidiens de Professeur Jérôme Salomon


Samedi 4 avril 2020

181
1140300
236000
278500
21000
125000
120000
92000
60887
14681
11744
7826
947
28143
711
2822
2111
711
6838
35
60
60
60
80
105
30
24
502
641
729
176
263
382
452
458
475
155
167
43
122
566
6838
15438
10000
3409
17
41
3,7
1082
1038
19
50793
14263
28
3584
1
21348
5532
82
70
13
8
3
2
24
441
588
2028
7560
13
27
6
13
29
68605
4267
1000
1000
1
70
22
10000000
8000000
15
1
100
400
200
10
19

 

 

 

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Point de situation du 3 avril du Ministère du Confinement et du Tri

Alors bonsoir à tous, chers concitoyens. Je vais être très efficace aujourd’hui vendredi 3 avril 2020. Vous n’êtes pas sans savoir que la psychiatrie hospitalière a dit qu’elle s’était organisée pour accueillir des stress post traumatiques majeurs, vous n’êtes pas sans savoir que ce qui se cache derrière tout ça c’est que l’émission quotidienne de télévision au nom éponyme « Quotidien » est morte, toute l’équipe terrassée par le covid, même pas un petit message d’adieu diplomatique sur le compte Twitter de l’émission.

Mon Ministère Délégué au Confinement et au Tri s’engage donc sur des « points de situation » quotidiens à l’instar de ceux de Professeur Jérôme Salomon dit Grenouille (ah il faut suivre).

Pour ces points quotidiens il y aura de bonnes punchlines, d’autres moins bonnes, mais sachez je prends d’ores et déjà de la NDMA pour assurer mes fonctions de Ministre, pour vous écrire dans les meilleures conditions possibles et ce autant que faire se peut.

1) Première mesure simple, je l’ai évoquée au début. Yann Barthès a fermé boutique sans la moindre lettre, c’est dégueulasse. Je force donc par décret tous les français à :
– rédiger leur testament
– rédiger une lettre pour leur proches expliquant pourquoi ils ont choisi de mourir. Le covid ne sera pas une excuse suffisante et une faute avouée ayant entraîné la contraction du covid sera nécessaire. Les français qui avoueront avoir voté aux municipales ou même avoir tenu les bureaux de bureaux seront tout à fait exceptionnellement exemptés de cette mesure puisqu’au gouvernement nous les avons utilisé en leur qualité de décérébrés.

2) Secondement. Je rappelle que dimanche dernier nous avons changé d’heure. La journée de dimanche n’a donc duré que 23h, ce qui a permis de constater une très nette baisse de nouveaux cas de covid19, de cas graves hospitalisés, et de décès. Pour le nombre de décès, la baisse observée a été de 4%, à raison d’une moyenne de 50 morts par heure. C’est pourquoi, et avec l’accord des mes homologues des gouvernements amis Trump et Bolsonaro, nous avons décidé que :

Chaque dimanche, et ce pendant 15 jours, renouvelables, chaque dimanche donc, nous avanceront d’une heure. Si ces mesures s’avèrent insuffisantes pour ralentir la pandémie, nous pourrions prendre la décision de changer d’heure chaque jour.

3) En termes de communication je tiens à souligner que Professeur Jérôme Salomon, dit Grenouille, a fait beaucoup de progrès. De même pour Doudou (Edouard Philippe pour vous) hier soir qui a passé un véritable oral de thèse de doctorat en plateau sur TF1. Cependant, quis venit ce soir Doudou ? 
Quam artem facis ? Hoc ne feseris !

Sérieusement Doudou, « des scénarii ». Mais qui parle comme ça ? Plusieurs fois en plus, pour qu’on voie bien que :
– soite tu parles couramment latin et c’est pratique quand au ciel tu parleras avec les romains d’avant Jésus-Christ,
-soite tu veux qu’on sache bien que tu as révisé tes déclinaisons.
Mais en fait y a pas 10 000 scénarii à la question qu’on te pose, même pas 2. Ainsi, un médecin urgentiste de t’interpeller : « L’hôpital public redeviendra-t-il comme avant ? »
(NDLR pauvre et en galère)

Un seul scénariO est envisageable Doudou : « plus jamais ça ! »

Make the hospital great again !
and
Yes we can !

Sachez françaises, français, que pour vous, mon Ministère ne lâchera rien. Même si ça me coûtera un pognon de dingue, il me suffira de traverser la rue pour faire de nos hôpitaux des deliciae deversorium.
Tibi cave vous tous !
Ego faciam cantilenam eamdem canis !

Alors Doudou ? Tu comprends pourquoi on comprend rien à tes scénarii ?
Plutôt que de réviser ton Grévisse avant tes talk, révise tes grévistes ! T’avais pas l’air trop au courant du personnel en grève massive dans les services d’urgences des hôpitaux, et ce depuis plus d’un an. Et les Dieux latins savent qu’il y en avait d’autres des grévistes.

4) Enfin, je termine sur une grosse colère. On avait dit : « Restez chez vous ». On le répète encore : « Sede in domo tua » pour les français qui ne parlent que latin comme Édouard Philippe.

Ben voilà je voulais dénoncer les bretons qui ne respectent pas du tout les consignes et inondent la France de leurs palets et galettes dans les paniers préparés par la grande distribution. C’est d’autant plus scandaleux que le gouvernement promet aux français l’autosuffisance généralisée régionalisée. Moi je suis une parisienne, je veux manger mon caviar sur des petit biscuits Brun uniquement.  Imaginez, c’est comme si on mettait des aubergines à la bonifacienne corse dans les paniers de produits essentiels !

Cependant, je dis bien cependant, à titre dérogatoire, on acceptera volontiers partout en France les navettes de Marseille. En effet tout ce qui vient de Marseille, dans quelle qu’apparence qui soit, est acceptable et agréable aux yeux de nos concitoyens de France et du monde. Donc, pour le rayonnement de Marseille, des navettes pour tous ! Au bout du 10 paniers essentiels achetés, un poster de Raoult dédicacé offert !

Bene vobis !

Vale !

 

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Communiqué du 1er avril du Ministère du Confinement et du Tri

Ce matin, mercredi 1er avril 2020, le Ministère Délégué au Confinement et du Tri prend sine die ses responsabilités, et ainsi nous annonçons les mesures suivantes :

– 65 millions de tests sérologiques de dépistage seront disponibles dès demain grâce à la très belle coordination de la Big Pharma et ce sous le lead de Sanofi France

– ainsi dès demain, et ce pendant 15 jours, les français iront à la prise de sang et nous lèveront le confinement pour les personne immunisées. Les autres personnes seront triées, isolées et hébergées gratuitement au Ritz, au Claridge, et au Plaza Athénée. Les repas seront ceux du Georges V

– pour les français hors de France, pardon pour les français hors de Paris, Carrefour continuera de donner ses livraisons gratuitement dans toute la France en reversant 100 euros à chaque commande pour les hôpitaux de Paris et de Navarre

– à ces dons exceptionnels s’ajouteront les dons de la Française Des Jeux qui a mis en place un dispositif inédit : l’intégralité des gains ne sera plus versée à des particuliers mais à des hôpitaux au choix du particulier vainqueur

– le consortium d’entreprises du K40 sous le lead de General Electric Healthcare France, fabriquera gratuitement des masques Décathlon. Il y en aura 65 millions. Le tri pour l’accès aux respirateurs ne sera plus nécessaire

– on soignera les malades du virus en les envoyant faire du palme-masque-tuba dans les eaux françaises de la Méditerranée et des Outre-Mer avec leur masque Décathlon. Tous seront gratuitement équipés de palmes

– nager et voir les poissons d’avril dans les eaux de Méditerranée et d’Outre-Mer supprimera les  décompensations psychiques

– les gens se mettront à rire si malgré tout un proche meurt

– tous les malades du coronavirus auront désormais accès à une molécule efficace : le paracétalol

– mon Ministère supprimera progressivement le Confinement et le Tri et je me présenterai à la Mairie de Paris

Et pour finir :

– pour plus de cohérence et d’honnêteté, les années calendaires commenceront désormais chaque 1er avril. Ainsi se souhaiter la santé le 1er de l’an sera ENFIN une vraie blague

chaque 1er de l’an on se souhaitera désormais la santé mais surtout l’économie, puisque comme l’a fait savoir la Présidence de l’Europe, en trinquant aujourd’hui à la nouvelle année avec le Président brésilien Bolsonaro : « l’économie d’abord, parce que c’est bien ça le plus important. Sans l’économie on n’a rien. »

Bonne année 2020, bonne santé, et surtout bonne économie à tous !

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31 mars, 4ème prise de parole de la Ministre du Confinement et du Tri

Eh bien bonsoir Yann bonsoir les téléspectateurs, maintenant ça y est j’ai bien conscience que je suis la seule à tenir la barre de Quotidien, et j’en suis désolée. Mais on continue de s’accrocher, et pour la 4ème fois de l’histoire, moi, Docteur Manon, je suis l’invitée de Yann Barthès en tant que Ministre Déléguée au Confinement et au Tri.

Madame La Ministre bonsoir. Nous sommes le 31 mars 2020, comment allez-vous ?

Eh bien Yann la situation est extrêmement tendue et complexe dans un monde complexe en tension. En effet, chaque année depuis 2 millénaires, un jour de 31 mars, les hommes préparent leurs poissons d’avril pour le lendemain. De tous temps Yann je dis bien de tous temps, de tous temps les 31 mars ont été des jours de préparation et d’affinage de blagues. Les égyptiens puis les romains puis les carolingiens puis les mérovingiens puis les plus malins, s’y sont collé. Et aujourd’hui, aujourd’hui mardi 31 mars 2020, l’heure est grave, il n’y aura pas de poissons d’avril demain. Voilà, j’ai lâché le morceau.

En effet Madame la Ministre, on vous sent extrêmement émue. Vous qui pourtant tenez les rênes d’un Ministère confronté à la mort, vous semblez très attachée au poisson.

Eh bien merci Yann pour cette transition parce que justement du poisson parlons-en. Alors que je m’apprêtais à faire une commande sur carrefour.fr pour la faire livrer à ma mamie Jacqueline qui vit dans les Yvelines, quelle n’a pas été ma déception, après avoir plusieurs heures pesé le pour et le contre entre le panier « poisson » et le panier « viande », quelle n’a pas été ma déception donc, d’apprendre qu’on s’en battait les couilles de ma mamie Jacqueline. En effet, si vous n’habitez pas le 7ème arrondissement de Paris Yann, comme vous et moi, eh bien aucune enseigne de la grande distribution n’ose s’aventurer dans la jungle. Alors que ma mamie Jacqueline, même si elle maîtrise parfaitement le tir à la carabine, elle ne mange que du thon. Voilà, j’ai lâché le morceau.

Merci Madame la Ministre pour avoir donc haussé le thon envers la grande distribution. Espérons que le message passe bien. Beaucoup d’informations se noient les unes dans les autres en ce moment. A ce sujet, souhaitez-vous aborder quelque chose en particulier aujourd’hui ?

Alors oui Yann merci pour cette question ouverte, je les apprécie grandement. En fait je voudrais que l’on referme ce 31 mars 2020 sur une note positive. Il faut savoir que Mickey, le Président des Etats-Unis, a enfin pris la mesure de la force de l’événement de la nécessité de l’endiguement du virus. Et ainsi, alors que le monde accueille la vague, alors que l’on a à peine les pieds dans l’eau et qu’elle est déjà glaciale, l’onde de choc de l’ouverture des yeux de Mickey se fait déjà agréablement ressentir. Tous les autres Présidents des Pays Unis veulent jouer à qui exhibera la plus grosse, et c’est donc une lutte sans merci qui sera menée. Cela va gicler dans tous les sens, et on finira forcément par viser le virus.

On espère quand même qu’on arrivera à y voir clair parmi tout ça. Madame la Ministre aujourd’hui nous allons terminer par deux questions bien précises :
Quel est le meilleur homme du monde maintenant ?
Quel est le pire homme du monde maintenant ?

Yann, c’est très simple. Pour le meilleur, je dirais sans hésiter le Professeur Rémi Salomon. Ne confondez pas les deux Salomon Yann. Il y a d’un côté, Professeur Jérôme Salomon, dont nous avons déjà parlé ensemble, qui est Jérôme, dit Grenouille. Et puis il y a de l’autre côté, Professeur Rémi Salomon. Aujourd’hui le Professeur Rémi Salomon a appris aux français la notion de « culs rares ». Certains français, notamment les chimistes, connaissaient déjà les terres rares, mais là il s’agit bien des culs rares. Ces culs rares servent à endormir la population quand elle n’en peut plus de se retenir. Ils sont les laxatifs de toute notre haine contre le coronavirus, ils sont essentiels. Et pour remercier Professeur Rémi Salomon d’avoir mis en garde la nation française contre la disparition des culs rares, nous avons créé le grade de Très Grand Professeur, le TGP, qui n’avait jamais, je dis bien jamais, été décerné de l’histoire de mon blog.

Enfin Yann, vous m’avez demandé de désigner le pire homme du monde maintenant. Eh bien nous allons rester dans le thème des culs, pour partir au Brésil. Vous n’êtes pas sans savoir Yann qu’au Brésil le string et les culs sont des symboles piliers de l’identité nationale. Et donc Jair Balsonaro est actuellement, d’après moi, Ministre française, le pire homme du monde. Je dis d’après moi, mais en fait ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les brésiliens eux-mêmes. Ainsi, ils ont ouvert le site internet le cagometro.com qui n’a pas besoin d’être traduit Yann, c’est le cagomètre. Ce cagomètre mesure en temps réel la quantité de cagades émise par le Président brésilien. Je vous l’avais promis Yann, à défaut de poisson, pour ce 31 mars, ce sont bien les culs qui dominent sur tous les plans.

Madame la Ministre Déléguée au Confinement et au Tri, nous vous remercions infiniment de votre passage sur ce plateau en ce triste 31 mars sans poisson, mais qui restera gravé dans toutes les mémoires. A demain ?

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Troisième prise de parole de la Ministre du Confinement et du Tri

Bon eh bien re-belote. Ce lundi 30 mars gros coup dur pas de Yann Barthès à la télé, pas de Quotidien sur TMC. Je suis dé-goû-tée.

Mais il convient de savoir retomber sur ses pattes, comme tout chat, et c’est ainsi que pour la troisième fois, je me soumets aux questions de Yann Barthès, moi, la Ministre Déléguée au Confinement et au Tri. Pour vos beaux yeux, lecteurs.

Madame la Ministre Déléguée au Confinement et au Tri, bonjour, vous commencez à être une habituée de ce plateau. 


Bonjour Yann, alors de quel plateau parle-t-on exactement ? De mon plateau-repas ? En effet je commence à être une habituée de mon plateau-repas. Nous sommes confrontés à une crise alimentaire majeure qui nous frappe de plein fouet avec ce virus. Les patients qui occupent les lits à l’hôpital ont des respirateurs dans la gueule, donc ils ne mangent plus, donc c’est à nous, aux Ministères, de nous dévouer pour enfiler dans nos gueules l’excédent des repas hospitaliers. Le problème est d’autant plus grand que même les médecins boudent les plateaux-repas sous prétexte d’une trop grande charge de travail…..Même après 10 ans d’études ils n’ont pas la clairvoyance des bonnes décisions. Moi j’ai fait l’ENA, et résultat j’avale sans broncher d’infâmes plateaux-repas.

Merci Madame la Ministre. A noter que je parlais de notre plateau télé, mais vos propos sont comme à l’accoutumée extrêmement pertinents, méritant d’être mis en avant. Avez-vous un sujet que vous souhaitez aborder en priorité ?

Eh bien oui Yann. Je vous remercie pour cette question ouverte. Des bruits courent comme quoi les humains transmettraient le virus à leurs animaux de compagnie. Résultats, par peur et par ignorance, les gens empoissonnent leurs animaux ou ceux des autres, ou bien les abandonnent, ce qui revient au même voire pire. Je voudrais faire remarquer aux français encore naïfs, que nous allons tous mourir. Seuls les animaux resteront sur Terre. On est en train de vivre un remake de la fin des dinosaures là. Bientôt les chiens, les chats, les lapins, les chevaux, s’organiseront et prendront le pouvoir ! Ce phénomène de mimétisme est bien connu en épigénétique. Si vous voulez donc une fin digne, gardez vos chats et tous vos animaux de compagnie, ils vous le rendrons bien, et surtout retomberont sur leurs pattes, eux.

Le message est clair donc. Il n’est pas question de se débarrasser de nos animaux de compagnie. De qui ou de quoi faut-il se débarrasser alors ?

Merci Yann pour cette transition parfaite. 
Doudou il déconne complètement en ce moment. Ah pardon, Doudou pour vous c’est Edouard Philippe ; mais pour nous dans les Ministères, c’est Doudou. Il faut savoir qu’il est adorable Doudou quand il fait tomber le masque. Il est encore plus doux qu’un agneau. Même pas besoin de le brosser dans le sens du poêle. Mais là il ne va pas bien. Il a lâché cette phrase « Je ne laisserai personne dire que… ». Vous imaginez Yann. Peu importe les mots après cette phrase. Quel homme, quel femme, quel animal, qui, est capable d’une telle ignominie ? Doudou n’a-t-il tant vécu que pour cette infamie ?

Maintenant sur le de « quoi » se débarrasser en ce moment ? Je ne laisserai plus jamais personne dire que le confinement est envisagé par périodes renouvelables de 15 jours. On marche sur la tête Yann. Même le chat ne retombe plus sur ses pattes. Vous imaginez vous, un marathonien, qui arrive sur le stade pour s’entraîner, et à qui on dirait :

« tu vas commencer par faire 15 tours de stade »
« tu vas continuer pour 15 tours, renouvelables »
« tu repars sur 15 tours parce que le chronomètre a planté »
« tu repars pour 15 tours parce que tes enfants viennent d’arriver pour te voir courir »
« tu repars pour 15 tours parce qu’après on boira des bières pour la récup »
« tu repars sur 15 tours parce que finalement l’entraîneur a décidé qu’on ferait un marathon de chauffe »
« tu finis sur 15 tours parce que comme ça t’auras 5 kms de plus sur les 40, c’est bon pour tes jambes »

Alors, ça vous parle Yann cet exemple ? Ça vous dirait de préparer des marathons dans ces conditions ? Vous pensez que votre mental pourrait s’organiser pour donner de la force au physique ? C’est pourquoi, en tant que Ministre Déléguée au Confinement et au Tri, et eu égard à la posture autocratique qui incombe à ma fonction, j’ai décidé de déposer une mention de censure à l’encontre de Doudou. Concrètement, ça équivaudrait à mettre Doudou en arrêt de travail pour cause de syndrome totalitariste.

En effet, il faut reconnaître que Monsieur le Premier Ministre a parlé plutôt comme un maître d’école. Peut-être faudrait-il envisager pour lui une reconversion…


Alors non non Yann permettez-moi je vous coupe, je n’entrerai pas dans ce type de polémiques. Le Premier Ministre est le Premier Ministre, nous lui devons respect et admiration, comme celle que l’on doit à Professeur Raoult par exemple. Raoult est quand même avant tout un « Professeur ». Il a le plus haut grade universitaire qui soit. Le Docteur est son inférieur.

Ah eh bien nous apprenons quelque chose là, assurément nous mourrons moins bêtes. Alors justement à propos du Professeur Raoult, que faites-vous au Ministère Délégué au Confinement et au Tri ?

Alors tout à fait Yann, absolument, nous travaillons d’arrache-pied sur Raoult. Mes équipes ont réfléchi en synergie avec le comité d’experts scientifiques. Le même comité que celui qui avait autorisé les municipales. C’est dire si ce conseil d’experts est ô combien fiable, puisque comme nous l’avons tous constaté, il n’y a eu aucune mort subite à déplorer dans les bureaux de vote de France il y a deux semaines.

Néanmoins, nous avons aussi été informés que Professeur Raoult avait évoqué un traitement contre le coronavirus, la mono-quille. Moi qui pensais qu’à Marseille ils ne jouaient qu’aux boules. Ce ne serait pas plus mal parfois. Mais on s’égare Yann. Concernant ce traitement donc, la mono-quille, il y a déjà eu plusieurs cas de décès imputés directement à la mono-quille, et d’autres cas sont à craindre puisque d’après une vidéo YouTube d’un Professeur MaBoule, un autre marseillais, la mono-quille serait très meurtrière en termes d’effets secondaires.

Ne pouvant toutefois empêcher les marseillais de toucher leurs boules et leurs quilles, mes équipes ont pris les devants, comme il est coutume dans notre Ministère. Ainsi, Nous avons noué ce week-end un partenariat d’exclusivité avec la FPFF, la Fédération des Pompes Funèbres de France. Déjà, près de 100 000 cercueils ont été commandés. Dès maintenant, depuis notre site internet www.mon_cerceuil_a_moi-gouv.fr , nous sommes en mesure de proposer aux français des cercueils en carton, en bois, ou en métal. Je suis sérieuse avec le carton Yann, ne riez pas. Tout le monde n’est pas riche comme nous. Pour le bois évidemment il y aura du choix : sapin, chêne, noyer… Et enfin pour le métal aussi il y aura du choix. Le cuivre sera probablement notre best-seller. En outre, comme il en faut pour tous les goûts, nous avons quelques stocks de cercueil en or jaune, or blanc, or rose, et platine. Dans tous les cas (même sur les cartons) il sera possible de sertir de diamants ou autres pierres précieuses, voire de gribouiller quelques palabres mais uniquement avec son propre stylo.

Enfin, sachez Yann que vous pouvez dormir tranquille, mes équipes sont déjà sur le terrain avec leurs pelles. Vous ne serez probablement enterré ni au Panthéon ni au Père Lachaise, mais je vous rassure d’ores et déjà : des trous de campagne sont et seront ouverts.

Bien Madame la Ministre. Je vous remercie encore pour cette interview menée dans les conditions inhabituelles liées à ce contexte de pandémie de COVID19. Encore une fois nous constatons que vos équipes du Confinement et du Tri font preuve de visionnarisme et constituent de véritables moteurs pour la gestion de cette crise. Félicitations à vous tous ! A bientôt peut-être, on verra, on ne sait pas !

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